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La difficile cohabitation du loup avec les éleveurs

vendredi 10 février 2023
Crédit photo : Brenda Timmermans / pexels.com
Crédit photo : Brenda Timmermans / pexels.com


Depuis plusieurs années, la présence du loup en France est de plus en plus fréquente, leur nombre est estimé à 921 en 2022, un chiffre en augmentation. Bien que cet animal soit protégé par la loi, sa coexistence avec les éleveurs est devenue très difficile. En effet, le loup provoque des dégâts considérables aux troupeaux. Cette situation suscite de nombreuses controverses entre les défenseurs de la protection de la faune sauvage et les représentants de l'agriculture.


D'un côté, les éleveurs estiment que le loup pose une menace pour leurs animaux et leur moyen de subsistance. Les attaques de loups entraînent la mort de nombreux moutons, chèvres et autres animaux d'élevage, ce qui peut avoir un impact considérable sur les revenus des agriculteurs. En outre, certains éleveurs affirment que les pertes subies en raison des attaques de loups ne sont pas suffisamment compensées par l'État.

D'un autre côté, les défenseurs de la protection de la faune sauvage soutiennent que le loup est un animal essentiel pour l'équilibre de l'écosystème. Ils affirment que les populations de loups ont été gravement réduites à cause de la chasse et de la destruction de leur habitat, et qu'il est donc important de les protéger. De plus, ils estiment que les moyens de protection des troupeaux d'animaux élevés par les éleveurs, tels que les clôtures électrifiées et les chiens de protection, sont suffisants pour empêcher les attaques de loups.


Difficile de résoudre ce conflit, bien que des mesures ont été prises (financement de chiens de protection, parcs électrifiés, gardiennage par des bergers) les faits d'attaques de troupeaux pullulent tout de même dans la presse régionale, notons d'ailleurs qu'elles sont dorénavant constatées à proximité des bergeries et à quelques kilomètres des centres-villes.


Nous sommes face à un choix délicat pour l'avenir, que voulons-nous vraiment ?

Rappelons que c'est bien l'agriculture qui dessine nos paysages en entretenant les parcelles de la végétation sauvage, il est primordial de ne pas la sacrifier au bénéfice d'une frénésie écolo. Cette augmentation de population du loup fait craindre le pire pour les élevages français.


Il est plus que temps de reconnaître les effets néfastes du loup sur les activités d'élevage et de ne pas simplement entretenir une image fantasmée (souvent citadine) du bel animal sauvage se promenant sagement dans les bois.